Pourriez-vous vous présenter, vous et votre parcours ?
Yacine Aouadi, 36 ans, entraîneur de basket-ball depuis l’âge de 23 ans. J’exerce le métier de « coach personnel » depuis plus d’un an. Je suis actuellement à Istanbul où je travaille avec un jeune joueur de 20 ans évoluant au Club de Galatasaray Odeabank. Mon parcours ressemble en grande partie à celui de nombreux entraîneurs. Je n’avais pas d’ambition particulière au départ car j’avais le niveau d’un joueur de région « correct », aucune expérience dans l’entraînement et peu de réseau en dehors du club de basket de Chassieu dans lequel j’avais appris à jouer. En 2003, j’ai eu l’opportunité de rejoindre la formation de « Gones Sport Formation » (ndlr Innova Formation). Ce fut le point de départ dans la réalisation de mon parcours professionnel. L’ASVEL fut alors mon employeur les 2 années suivantes.
En 2005, le brevet d’état en poche, je rejoins le club de Saint Sorlin Lagnieu. J’occupe le poste d’assistant d’une équipe évoluant en Nationale 2 et j’entraîne des jeunes ainsi que leur équipe réserve. Les résultats de l’équipe de NM2 déçoivent. Au mois de décembre, nous cumulons seulement 2 victoires. Les dirigeants me demandent alors de prendre la place de l’entraîneur et de m’inscrire dans un projet à long terme. 8 années plus tard, je décide de rejoindre le club de Culoz, j’y découvre le basket féminin ainsi que la nationale 1. En 2015 je décide de lancer mon activité de « coach personnel », je collabore avec Luc Mbah Moute qui évolue aux Clippers de Los Angeles et depuis quelques mois, avec Ege Arar, 20 ans, un prospect de nationalité turque. Malgré mes voyages, je continue à suivre et à aider le club de Saint Sorlin Lagnieu en tant que responsable technique. À la lecture de mon parcours, il est facile de comprendre la place que ce club a occupé dans ma vie.
Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de votre entreprise ?
Il est important que je précise que l’entraînement ou l’accompagnement personnalisé existe depuis très longtemps dans certains pays et notamment aux États-Unis. L’idée n’est pas nouvelle mais j’ai toujours eu cette passion pour l’entraînement individuel. C’est un axe de progression que les joueurs, au plus haut niveau, considèrent comme essentiel. Solliciter un entraîneur personnel est une manière de se remettre en question et la preuve d’une volonté de progresser. Quand on est entraîneur, qu’est ce qu’il y a de mieux que de voir un joueur travailler dur pour réussir ? Alors l’idée est devenue, avec le temps, une évidence.
À propos de votre formation chez Innova Formation (ndlr anciennement Gones Sport Formation), gardez-vous un souvenir particulier ?
Je garde un assez bon souvenir de mon passage à « Gones & Sport ». Les lieux de formations permettent aux entraîneurs d’échanger et de confronter leurs opinions, leur quotidien. Quand on débute sans expérience, comme moi, ce type de formation donne l’opportunité de rencontrer les différents acteurs de notre sport, de mieux comprendre leurs fonctionnements et leurs réseaux. Certains intervenants m’ont aidé pendant et après ma formation que ce soit dans la recherche d’un poste ou dans ma volonté d’apprendre toujours plus. Globalement, l’expérience fut vraiment positive.